Eugenio Recuenco

Un spécialiste des fresques magistrales qui suggèrent une histoire, un scénario.

Eugenio Recuenco fait partie de ces photographes aux talents multiples. Il emmène le spectateur dans des scènes symboliques, où abondent références cinématographiques et picturales. A la façon d’un David LaChapelle ou d’un Erwin Olaf, l’érotisme et la provocation en moins, l’ironie et la grâce en plus. Son univers s’inspire du surréalisme comme du baroque, mais aussi de la bande dessinée. « J’aime capter l’oeil des spectateurs, avoue-t-il, en créant des zones plus sombres : au premier regard, le spectateur ne peut pas saisir l’intégralité des détails de l’oeuvre. Il lui faut essayer de saisir le sens, les détails, les subtilités de la photographie. »

Formé aux arts plastiques, ayant tracé depuis son chemin comme photographe de mode, l’espagnol Eugenio Recuenco a le goût  des mondes fantastiques. Ses travaux photographiques lui ont valu de nombreuses distinctions depuis 10 ans. Depuis quelques années, il réalise aussi clips vidéos et courts métrages, pour Nina Ricci notamment, et a été directeur artistique et créateur du décor de l’opéra «The Huguenots » à New York.

Le groupe Pernod Ricard l’avait choisi en 2012 pour réaliser des portraits de collaborateurs pour illustrer son rapport annuel : habillés dans des costumes des années 20, ceux-ci semblaient droit sortis d’un film muet. Et il en a tiré Connected, une fresque de 9 photos exposée en février 2013 à la Galerie Particulière à Paris.

Eugenio Recuenco nous revient avec sa première exhibition solo à la CWC Gallery de Berlin, jusqu’au 16 novembre 2013, là-aussi avec des portraits grand format. Contes de fée et peintures classiques y forment la trame d’un rêve qu’il daigne partager avec nous.

Clémentine Gaspard, août 2013