Trois nouvelles fonctions à ne pas manquer

After Effects s’équipe de quelques fonctions supplémentaires dont trois remarquables nouveaux effets:

> Le flou « objectif appareil photo » qui permet de rajouter un flou esthétique sur divers zones de l’image. Les formes des déformations peuvent ensuite être choisies et simulent un objectif d’appareil qui expose des formes rondes, triangulaires etc…

> En matière de métadonnées, le timecode d’un rush peut directement être importé par le logiciel et l’effet « timecode » permet de l’afficher sur le montage. Son apparence (couleurs, forme, taille…) est ensuite changeable.

> Et enfin -et c’est peut-être le véritable plus de cette mise à jour- After Effects permet maintenant, en détails et de manière très précise, la stabilisation d’un plan sans avoir à jongler entre tracking, rotoscoping et agrandissement d’image.

En matière de contrôle des mouvements de caméra, là où la CS4 innovait considérablement avec l’introduction de Mocha –puissant logiciel de tracking- la CS5.5 trouve tout son intérêt dans le nouvel effet de « stabilisation de déformation » (ou « warp stabiliser » pour les puristes de la VO) qui séduira en particulier les amateurs des tournages en DSLR, c'est-à-dire avec le mode vidéo d’un appareil photo.

Ce type d’appareils photo est de plus en plus utilisé en vidéo, particulièrement les nouveaux  Nikon ou Canon (le 7D par exemple) qui permettent la captation de vidéo full HD 24p de haute qualité. Et stabiliser les vidéos ainsi tournées à bout de bras est un vrai besoin.

After Effects 5.5 permet ainsi de corriger ou d’éliminer les turbulences et l’instabilité de mouvement qui s’invitent très souvent dans la vidéo DSLR. En plus d’être ultra-efficace, cette innovation très pratique est également simple à utiliser et se retrouve ainsi sous la forme d’un effet à appliquer. Quelques minutes de patience (surtout si vous êtes en full HD…), le temps pour After Effects de s’approprier automatiquement l’arrière plan de chacune de votre image (étape 1) et de calculer la stabilisation (étape 2), et le tour est joué.

L’effet est également très flexible puisqu’il est possible d’opter soit pour une stabilisation totale en plan fixe, ou alors pour une simple fluidité dans le mouvement de la caméra dont le degré d’importance est également malléable à souhait. Le recadrage et l’affinage sont parfaitement contrôlables et s’adaptent à toute échelle de besoin en matière de stabilisation. Le logiciel opère une réorganisation automatique du cadrage et une stabilisation du mouvement en utilisant les informations contenues d’une image à une autre pour compléter les contours du cadre, parfois laissés légèrement vides par le recadrage.


 Après David Fincher qui vantait les mérites de la CS5, on peut désormais voir sur le site d’Adobe le réalisateur britannique Gareth Edwards (« Monsters ») affirmant qu’une fois l’effet appliqué, on pourrait vraiment croire qu’il s’agit réellement de travelling sur rails quand bien même le plan original est tourné à l’épaule. Bon, précisons quand même que le procédé a ses limites: plus l'image bouge, plus le logiciel corrige en agrandissant l'image, et plus on perd en définition. A un moment donné, il faut choisir entre stabilité et définition de l'image...

Willy Kuhn, juillet 2011