
L’architecte utopique Yona Friedman installe deux oeuvres monumentales dans le périmètre du centre d’art. Ces jeux de construction improvisés avec des cerceaux en aluminium et des modules de Plexiglas illustrent de façon contemporaine les « utopies réalisables », fondatrices de sa pensée. Dans Architecture without building publié par le Cneai à cette occasion, Yona Friedman propose une redéfinition de l’architecture, déconnectée de la notion de construction. Constatant que les villes sont saturées de buildings, il s’appuie sur les fonctions précises des bâtiments tels que le musée, le marché, les espaces de travail, pour démontrer que la construction n’est pas indispensable : les architectes peuvent concevoir des supports fonctionnels sans bâtiment. C’est le cas notamment des musées, qui pour l’artiste ont « besoin d’expositions et non de bâtiments, les accrochages pouvant avoir lieu dans la rue ».
Photo Paul Schmitt