
À partir d’une grille orthonormée, la designer détermine un ensemble de quatre-vingt-douze formes de base en hêtre. Le vocabulaire esthétique s’inspire des travaux d’Ettore Sottsass sur le motif et de ceux de Robert Morris sur la variabilité de l’objet dans son contexte (lumière, échelle, place du regardeur). La surface du bois est imprimée, peinte ou vernie, augmentant ainsi le catalogue des possibilités narratives. Grâce à un jeu d’échelles, les modules calibrés permettent de confectionner de petits objets ou des meubles à l’infini. Les principes sont par exemple appliqués à la table composée d’un plateau rond et de quatre parallélépipèdes qui forment le piétement ; chacune des faces rainurées revêt un traitement différent pour accrocher la lumière et animer l’objet selon le point de vue.