Roos Holleman (1989) vit à Aarhus et travaille aux Pays-Bas et au Danemark. Le dessin est sa méthode pour transmettre sa curiosité pour un monde étrange et les images qui le reproduisent. Les prétendues «peaux d’étude» des oiseaux dominent souvent les grandes feuilles de papier, en tant que sujets d’une autopsie optique avec pastel et graphite. «En dessinant je célèbre ma curiosité pour le spécimen conservé et rassemblé, aussi bien que son histoire des représentations.Je les visualise comme des filtres entourant de tels objets, le filtre créé par l’exposition et le dépôt du musée étant particulièrement significatif pour moi. Dans l’univers du dépôt, le chaos est organisé et étiqueté, comprimant l’échantillon à une forme étrangement anecdotique. Dessiner cela me permet de prendre part àson histoire, comme un autre type de collectionneur ou explorateur. Souvent je le souffle jusqu’à la taille de l’homme pour faire l’expérience une sorte de rencontre, à la fois dans le détail comme dans la cacophonie scratchy. Chaque dessin, si fragile soit-il, retient la promesse d’une pensée et d’un mouvement éternels. C’est l’objet statique dans lequel je cherche l’élément du mythe et de la vivacité. Jouer avec sa forme et sa tactilité donne au dessin l’occasion d’exister non seulement comme un autre filtre dans la lignée des représentations, mais aussi comme hommage au moment de la découverte.