Même dans un environnement virtuel, la couleur des combinaisons s'est avérée problématique car "le blanc est la teinte la plus difficile à éclairer", souligne la chef-costumière Jany Temime. "Néanmoins, il fallait qu'elles soient blanches puisque les combinaisons de la NASA sont blanches. Nous avons testé plusieurs nuances de blanc, et nous avons fini par ajouter une touche de gris à la couche de couleur supérieure, ce qui a réglé le problème".
Jany Temime reconnaît qu'elle a pris une grande liberté s'agissant de la forme de la combinaison. "La combinaison est un peu mieux coupée en élargissant un peu la taille et en rallongeant les jambes", dit-elle. "Sinon, elle ressemble à un grand sac informe. Ce ne sont que de tout petits détails, mais ils font toute la différence. On fait de petits ajustements ici et là, et le tout fonctionne à merveille".
Les véritables combinaisons de la NASA ne sont pas particulièrement encombrantes, mais extrêmement lourdes, car elles intègrent des systèmes de protection, de réglage de la température et de l'oxygène. Un tel équipement est essentiel pour survivre dans l'espace, mais sur la Terre ferme, Sandra Bullock et George Clooney ne l'auraient pas supporté. Du coup, les acteurs portaient des combinaisons de substitution. "Elles étaient globalement de la bonne couleur et de la bonne texture, si bien que la lumière s'y reflétait comme s'il s'agissait des vraies", note Jany Temime. "Sous ces combinaisons, les acteurs portaient des sortes de justaucorps que nous avons conçus tout spécialement pour limiter leur liberté de mouvement et leur permettre de sentir le volume encombrant qu'ils avaient sur le dos".