
"Le Docteur Parnassus, mon personnage, est un vieil homme qui certes, a le don d’entraîner les gens vers leur imaginaire, mais qui a aussi commis l’erreur de faire un pari avec le diable ! Il y a chez cet homme un côté faustien. On sent qu’il a été exubérant, décalé, mais il est aujourd’hui à l’automne de sa vie et sa seule préoccupation est de sauver sa fille. C’est peut-être pour cela qu’il est assez calme, assez désabusé et assez porté sur la boisson ! Je crois qu’il souffre d’avoir vendu son âme au diable, mais au-delà de cela, je pense qu’il a honte d’avoir du même coup vendu celle de sa fille…
Le personnage de Parnassus était dépeint d’une façon parfois très mélodramatique dans le scénario mais quand, sur le plateau, j’ai vu toutes les couleurs, l’agitation qui régnait et toutes les créatures du film qui allaient et venaient dans les décors, j’ai décidé de jouer Parnassus comme un homme calme et introverti. Je pense que cela fonctionne très bien parce que sa peine intérieure, son remords, crédibilise son austérité ; ce n’est pas une fantaisie d’acteur. Ce film possède un côté sombre et tragique, il est traité d’une façon légère et enjouée mais il est bien là." (Christopher Plummer)
«Pour le Docteur Parnassus, par exemple, j’ai imaginé que cet homme immortel qui vit dans les recoins perdus de Londres devait toujours avoir froid et souffrir de l’humidité. Je l’ai donc vêtu de plusieurs couches de vêtements. Il porte des chemises, des pulls et des doublures sous ses manteaux et ses écharpes. Christopher Plummer pouvait utiliser tous ces vêtements comme des accessoires, les enlever ou les remettre, mais cela l’aidait aussi beaucoup à créer ce personnage grognon et fatigué par la vie. » (Monique Prudhomme, chef costumière)