
Into the Woods enchevêtre les destins de célèbres personnages de contes avec une autre histoire liant le tout : celle d’un boulanger et de sa femme. À cause de son désir d’enfant, ce couple va déclencher un tel capharnaüm que la physionomie des contes va s’en trouver changée à jamais. Personnages urbains, modernes, impatients et sarcastiques perdus dans un univers moyenâgeux au milieu de princes, princesses, sorcière et autres géants, le boulanger et sa femme, à la différence des autres héros, sont modernes dans leur approche de la vie, le public peut rapidement s’identifier à eux. Si bien qu’en fin de compte, les thèmes abordés dans "Into the Woods" ne sont pas dénués d’une portée philosophique, ou du moins, mènent à une réflexion sur nos modes de vie…
Dans la première partie, les personnages des contes sont égoïstes et ne pensent qu’à exaucer leurs voeux ("I wish"). La forêt est un endroit noir où l’on se perd facilement (au sens propre comme au figuré), et d’où l’on ressort "sageou détruit" selon les mots mêmes de Stephen Sondheim. À toujours demander plus et être d’éternels insatisfaits, les personnages en oublient la moralité, la responsabilité vis-à-vis desautres, s’arrangent de leurs différents mensonges pour arriver à un seul but : leur contentement personnel. La deuxième partie est la conséquence de leurs actes trop individualistes.
Et la morale finale d’INTO THE WOODS : PROMENONS-NOUS DANS LES BOIS nous guide donc vers une seule conclusion : No One Is Alone (qui est aussi le titre d’une chanson). Personne n’est jamais seul dans la construction ou dans l’adversité.