
Le coréen Chung Kwang-Hwa cherche à modéliser le fonctionnement de notre mémoire, ses flux permanents et immaîtrisables. Dans un caisson rempli de poudre de plâtre, la diffusion de vapeur crée des paysages en constante évolution. Çà et là errent des moulages de petites voitures, qui sont comme des souvenirs souvent altérés par le temps. Parallèlement, l’artiste capture l’instant en photographie, afin que l’image génère à son tour un souvenir. Un mouvement du flux est retenu ; quelques secondes plus tard, la scène aurait été différente. C’est là le propos de l’artiste : rendre compte de ce qui nous échappe, saisir un souvenir sur le point de s’évanouir.