Dina Oganova est née en 1987 à Tbilissi (Géorgie). Après des études d’économie et de commerce, elle pense à devenir cinéaste, puis opte pour la photographie et fréquente l’école ouverte par son compatriote photographe, Yuri Mechitov. Aujourd’hui, elle se sert à la fois du film, de la photo et des textes pour mener à bien ses projets personnels. Vivant entre Tbilissi et Kiev (Ukraine), elle a été remarquée cette année par le magazine Photo District News comme l’un des trente talents à suivre.
Voisine de la Russie, de la Turquie, de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie et, surtout, littéralement assise sur la ligne de séparation entre l’Europe et l’Asie – dont elle combine les deux influences – la Géorgie, petit territoire peuplé de 4 millions de personnes, possède un charme unique. « Je ne dis pas seulement ça parce que j’y suis née, mais tout, ici, a une âme particulière », insiste Dina Oganova, qui a fait de son pays son sujet de prédilection. Elle a d’ailleurs conçu le projet de I Am Georgia alors qu’elle était encore étudiante. Indépendante depuis l’effondrement de l’Union soviétique, la Géorgie est farouchement attachée à la religion – orthodoxe à 80 % – et à la famille. Deux valeurs sacrées pour ses habitants, même si les plus jeunes, en quête d’un avenir meilleur, quittent les villages à Tbilissi et partout ailleurs dans le pays. Dina Oganova compose un portrait vivant et sincère de la génération post-soviétique, à mi-chemin entre ses rêves et ses regrets.