
Né en 1928 à Coulonges-sur-l’Autize, dans les Deux-Sèvres, François Monchâtre perd sa mère à la naissance et sera élevé dans la dévotion des cimetières par sa grand-mère maternelle, toujours en conflit avec son père dont elle n’accepte pas le remariage. Dès son jeune âge il s’amuse à construire toutes sortes de machines et engins mécaniques. Il entre à dix-sept ans à l’École des Métiers d’Art, puis exerce des emplois aussi divers qu’inattendus (marionnettiste, garçon d’ascenseur, étalagiste, livreur en charcuterie...), qui lui font jeter un œil lucide sur le genre humain.
C’est vers 1970 que François Monchâtre, fasciné par la stupidité des machines, a commencé en même temps qu’une série de « Monuments Funéraires » ses premières « machines poétiques » et ses fameuses « Automaboules », machines antifonctionnelles sans fin utilisant bois, plomb, miroirs. Il s‘est lancé aussi dans la série des « crétins », un monde entièrement différent où, dans le décor blanc aseptisé d’usines-hôpitaux, s’agitent des foules de personnages stéréotypés, un univers de clones de bande dessinée, stigmatisant les mécanismes concentrationnaires de la société industrielle. Il vit et travaille à La Flèche, dans la Sarthe, où une de ses machines se dresse dans le hall de l’Hôtel de Ville.