"Que le visiteur sensible se rassure : il lui sera pas infligé la vue de corps tronçonnés, disséqués, de viscères étalés, mais bien plutôt celle de « parties extérieures du corps »- en l’espèce féminin - montrant les analogies et les
différences qui caractérisent le « beau sexe », à la manière des classifications typologiques en vogue au XIXe siècle. Le titre de l'exposition est ici aussi une allusion à cette expression un peu désuète que l'on emploie lorsque, désignant avec une pudeur amusée ce que la femme - ou l’homme - ne dévoile en principe que dans l'intimité, on parle de « certaines parties de son anatomie...
"Je me présente puisque c’est la règle : Edouard de’ Pazzi, né le 3 mai 1964. Taureau (d’où Arles si l’on croit aux signes). Vit et travaille (enfin…) à Paris. Tirages dans des collections publiques et (surtout) privées. Après, ça se complique. Profession ? Photographe ? Pas vraiment (on s’en doutait diront les mauvaises langues). Amateur ? Oui, de tout, ou presque… Disons que j’aime m’exprimer au moyen d’un instrument. Et cet instrument est, a été, sera peut-être encore, tour à tour ou en même temps la plume (ou plutôt l’ordinateur puisqu’il faut vivre avec son temps), le crayon, la camera, obscura et video... La photo n'est-elle pas avant tout graphie? S'il y a une logique dans tout cela, elle réside dans le besoin de « dire ». Et pour « dire » quelque chose, la photographie est un moyen si simple, « à la portée de tous » comme dit la réclame, convenant si bien au paresseux que je suis (paresseux mais acharné comme en témoigne la série accrochée à l’Archevêché), et en même temps si riche, si divers, offrant tant de possibilités d’investigation, que je l’ai adopté depuis longtemps et l’utilise fréquemment. Si parfois mes appareils et moi nous ne nous voyons pas pendant plusieurs mois voire plusieurs années, nous nous retrouvons toujours avec plaisir, plaisir que vous partagerez je l'espère avec nous. " (Edouard de'Pazzi)