Les cercueils fantaisie des funérailles Ga à Accra
Cette tradition remonte, dit-on, au début des années 50 lorsqu’un menuisier de langue Ga actif à Teshie dans la banlieue d’Accra, Kane Kwei, désireux d’honorer particulièrement sa grand-mère,puis son oncle pêcheur, leur confectionna un cercueil en forme d’avion pour l’une, car elle rêvait de voyages, et de baleine, énorme et colorée pour l’autre.
Il s’agissait de désigner l’activité du défunt et son succès personnel en rappelant ses goûts et ses réalisations.
La fantaisie illustrative de l’artisan-sculpteur eut un énorme succès et le métier se répandit dans la parentèle avec l’ouverture de plusieurs ateliers autour de la capitale. Ainsi se trouvait résolue la perpétuation de la coutume qui veut que l’on porte longuement le mort dans le cortège des familiers endeuillés jusqu’à l’enterrement, sans adopter le cercueil occidental trop lourd et incommode et tout en s’insérant dans l’imagerie d’une société moderne où l’enrichissement individuel prime.