Malpais
Jules de Balincourt, peintre français installé à Brooklyn aux Etats-Unis, reprend dans son oeuvre les codes très "US" du Pop Art, entremêlant avec ses pinceaux imaginaire et réel américains. Une belle exposition à découvrir à la galerie parisienne de Thaddeus Ropac.
Jules de Balincourt est né en 1972. Français, il a grandi aux Etats-Unis, restant marqué à jamais par son imaginaire de petit garçon - "Où sont les cow-boys et les indiens ?" - confronté à la réalité d'un pays qui ne cesse jamais d'avancer, sans beaucoup se retourner.
Depuis toujours, il se sent un étranger. Et ce ressenti a complètement infusé son travail.
À travers certaines oeuvres, l'artiste s'adresse au spectateur très directement avec des mots simples, peints sur la toile, comme "Coexist" (Vivez ensemble) ou encore "Your Technology Fails Me" (Votre technologie me perd…). Pour Balincourt, les mots "procurent un ancrage où les qualités purement plastiques (des peintures abstraites) sont niées, introduisant une contradiction visuelle et logique ou une solution".
Par ailleurs, au travers de ses toiles aux paysages oniriques, l'artiste fait appel à notre désir de s'échapper, sur une plage tropicale, ou à travers l'image de Clint Eastwood en tant que cow-boy solitaire dans un Western. L'univers de Balincourt est construit à partir d'images puissantes, attractives dans des couleurs vivantes, représentant souvent des scénarios d'utopies urbaines ou sociales.