Odile Decq

Talent mais surtout détermination pour être à la fois architecte, designer et artiste reconnue.

Son look gothique révèle de suite son refus des conventions. Il est vrai que son talent a éclos avec la révolution punk : diplômée de La Vilette en 1978 et d’un DESS d’urbanisme en 1979, Odile Decq a ouvert de suite son agence.

Associée à Benoît Cornette dès le milieu des années 80, elle connaît rapidement  la reconnaissance internationale, en 1990, grâce à leur première grande commande: le siège de la Banque Populaire de l’Ouest à Rennes.

Une réalisation avec des caractéristiques qui resteront marques de fabrique chez Odile Decq : courbes originales, alliance d’acier pour la structure et de verre pour l’habillage, double rideau de verre et protections solaires installé devant la façade (une novation). Odile Decq aime remettre en question l’usage, la matière, le corps, la technique.

Restée seule aux commandes de l’agence ODBC depuis le décés de Benoît Cornette en 1998, elle poursuit ses recherches. Et en élargit le champ d’action au design, et même à l’art contemporain suite à la suggestion d’un client galeriste. Son travail est couronné dès 1996 par un Lion d’Or à la Mostra de Venise, mais pas question pour cette maîtresse femme de se reposer sur ses lauriers. Après avoir livré le nouveau restaurant de l’opéra Garnier à Paris en 2011 et l’immeuble du FRAC (Fond Régional d’Art Contemporain) de Bretagne à Rennes en 2012, elle met la dernière main au nouveau siège social de GL Events à Lyon et à un musée d’anthropologie en Chine. A l’instar de sa consoeur Zaha Hadid, Odile Decq prouve ainsi que les femmes architectes peuvent aussi accomplir des projets d’envergure qui marquent leur époque. Un statut que vient conforter le titre de Créateur 2013 que vient de lui décerner le salon Maison&Objet.

Clémentine Gaspard, janvier 2013

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