René-Jean Caillette

Au premier rang des designers français des années 50 cultivant esthétique moderne et fonctionnalité.

Certes, René-Jean Caillette n’a pas le génie universel d’un Roger Tallon, son contemporain. Mais ce designer de meubles et d’intérieur fait partie des grands de sa génération, celle des « Trente Glorieuses » d’après-guerre. Et mérite la redécouverte et le détour pour admirer ses créations à la galerie Pascal Cuisinier à Paris jusqu’au 22 octobre 2016.

Né en 1919, fils d’ébéniste, René-Jean Caillette sort major de la promotion 1937 de l’Ecole nationale supérieure des arts appliqués (Duperré). Et il garde de l’influence paternelle le souci de la fabrication, pas seulement du design de meubles. Tout juste diplômé, il fait ses débuts dans le Faubourg St-Antoine puis se lance dans la création de modèles de série, appliquant les principes de l’édition industrielle à une échelle plus réduite pour de petites séries de meubles et  faisant de lui un des précurseurs du design français. Polyvalent, il continuera de développer en parallèle son talent de graveur jusqu’à la fin de sa carrière.

René-Jean Caillette partage avec les designers de sa génération une même vision quant aux choix formels et fonctionnels du mobilier d’édition. Une vision radicale et sans compromis, qui mêle fonctionnalité, innovation technique et élégance du dessin. Et qui renouvelle le goût du public dans ces années 50-60 marquées par l’avènement de la société de consommation.

Suite à la disparition de René-Jean Caillette en 2004, l’ensemble de ses créations est légué à l’association des Petits Frères des Pauvres qui les disperse en 2006 chez Tajan dans une vente hommage. L’exposition dédiée à René-Jean Caillette organisée, dix ans après, par la galerie Pascal Cuisinier redécouvre son travail et lui rend ce qu’il mérite : une place de premier plan dans le paysage du design historique français.