Cannes Lions 2012

Beaucoup de digital, mais peu de Français pour ces palmes d’or de la pub.

Bilan décevant pour les agences françaises aux Cannes Lions 2012 en cette fin juin. 32 Lions certes, mais un seul Grand Prix: le film The Bear de BETC pour Canal Plus voir ICI) en catégorie Film Crafts, et peu de Lions Gold. Et surtout, la création française se retrouve loin derrière le Royaume-Uni (89 Lions) ou l'Allmeagne (85 Lions), sans même parler des US (181 Lions). La French Touch a encore du chemin pour revenir sur le devant de la scène internationale côté pub et communication.

L'autre grande tendance confirmée par ces Cannes Lions 2012 est la prédominance du digital, ou de l'"integrated" (le plurimédias) où la créativité a vraiment pris le pouvoir.On retrouve plusieurs créations déjà primées plus tôt ce printemps comme l'institution d'un "Small Business Day" (Gold Lion en catégories Direct et Promo) dont nous vous avions parlé pour les awards des AD anglais (voir ICI). Néanmoins plusieurs nouveautés dans ces Grand Prix à voir en galerie ci-contre. Dont Fuelband, un appareil-bracelet et plateforme digitale conçu par Nike pour mesurer nos efforts quotidiens, nous encourager à bouger. Formidable et terrorisant (Big Brother?) à la fois...

Et puis, en création plus traditionnelle (film d'animation), un petit bijou, esthétique et efficace à la fois: Back to the start conçu par l'agence Creative Artists (L.A.) pour la chaine US de fast food Chipotle, pour souligner son souci d'éliminer la "malbouffe" en sourçant localement et durablement ses aliments. A voir ci-dessous:

Pour le reste, reconnaissons que le niveau de design n'est pas très élevé, avec l'exception de Cokehands, la création graphique de l'étudiant Jonathan Mak Long reprise par Ogilvy Shanghaï pour Coca-Cola, et du projet de redesign du logo des Cannes Lions par deux jeunes graphistes de Leo Burnett (Colombie). Faut-il que l'inventivité sur le web se fasse au détriment du design formel? On compte sur la French Touch créative pour nous démentir dans les années à venir...

Clémentine Gaspard, juin 2012