Mauro López, 22 ans, originaire de Valence en Espagne, est diplômé de l’Université Polytechnique de Valence.
« Dans mes œuvres, je traite de thèmes différents, mais elles sont souvent à caractère autobiographique », Mauro López est un enfant du monde virtuel. Son œuvre est un peu son journal qui prend l’allure d’un album de bande… destinée aux réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Instagram. L’artiste se représente ici dans en diverses situations et nous nous y retrouvons tous, plus ou moins.
L’originalité ne tient pas dans le souhait de l’étudiant de montrer que « le fait d’exposer de nombreux aspects de notre vie privée est devenu une chose normalisée sur le Net ; à quel point nous y passons du temps, hypnotisés », mais dans le traitement. Tout en se disant être « un artiste expérimental, bien que je n’aime pas tellement le digital ». Il met au point un nouveau vocabulaire graphique. Assez loin de l’univers glacé du Net, ici la nouveauté est de proposer une narration figurative et sensible, image et texte, scènes d’un quotidien, commentaires d’une communauté. Un mélange, du dessin relevant de la BD de l’illustration à l’encre de chine et peinture qui est réalisé « à l’aide des programmes digitaux », une façon juste et très actuelle de poser la question sur notre identité numérique de façon très réelle.
Sa relation au papier ? "Le papier est probablement le matériel qui m’a le plus accompagné dans ma vie. J’en ai toujours avec moi aussi longtemps que je me souvienne car c’est un élément majeur de ma vie."