Produits : nos coups de coeur

Peu de véritables nouveautés sont présentées à cette occasion dans le domaine des arts graphiques. Quark XPress 8 l’a été lors de la dernière Drupa (voir notre test ici) et il s’en fallait de quelques jours pour découvrir la Creative Suite 4 d’Adobe. Voici cependant quelques produits sympathiques, même s’ils ne sont pas tous des découvertes.

HP LP2480zx : Un nième nom barbare pour ce nouvel écran graphique 24" qui utilise la nouvelle technologie de gestion colorimétrique HP Dreamcolor, Calibré en usine, il peut être verrouillé sur les teintes primaires Adobe RGB ou tout autre espace colorimétrique correspondant à un travail particulier par simple appui d’un bouton. Il est annoncé avec une résolution, standard pour cette taille, de 1920 x 1200 avec une profondeur de pixel par couleur de 10 bits réels (HP annonce 1 milliard de couleurs affichables) grâce à sa dalle LED rétro-éclairée, un rapport de contraste de 1000 : 1, un niveau de blanc minimum de 50 cd/m2 et de noir mini de 0,05 cd/m2. Notons aussi une connectique très fournie (HDMI, DVH, analogique, S-vidéo, composites, etc.) qui en font un écran  vidéo autant que graphique stricto sensu : HP l’aurait même mis au point avec l’aide de son partenaire Dreamworks. Son affichage est magnifique et, autant qu’il est possible d’en juger dans un hall d’exposition, son rendu colorimétrique très séduisant. Seul « défaut » de ce moniteur professionnel haut de gamme, il vous faudra débourser autour de 2 299 € HT pour en faire l’acquisition.

Antidote, de Druide informatique. Présent depuis 15 ans sur le marché québécois, Antidote perce lentement sur le marché des « maudits Français » où il est réellement présent depuis un peu plus d’un an. Il s’agit d’un logiciel correcteur orthographique, syntaxique et typographique. Première bonne surprise, le CD d’installation comporte les versions Windows, Linux et Mac OS X du logiciel et la totalité des adaptateurs des nombreux logiciels reconnus. Autre bonne surprise, la licence d’installation est valide pour 3 postes en utilisation familiale, un poste unique en utilisation professionnelle et Druide informatique offre une licence gratuite à une école chaque fois que 10 licences sont vendues. Autre bon point, l’inévitable protection antipiratage conserve une certaine souplesse pour l’utilisateur de bonne foi. Enfin, son prix est extrêmement compétitif (119 euros à la Fnac).

Son moteur est très performant. Il s’appuie sur ses dix grands dictionnaires qui offrent la définition de 117 000 mots, avec formes, noms propres, locutions, synonymes, hyponymes, hyperonymes, antonymes, analogons, citations, anagrammes… Outre les corrections orthographiques et syntaxiques traditionnelles, il est capable de détecter les erreurs sémantiques, celles de composition des nombres et des adresses et de proposer de façon très ergonomique les substitutions inspirées par ses dictionnaires. Sans aucun doute moins performant que ProLexis sur l’usage des espaces typographiques, il lui tient assurément tête sur le plan linguistique. Souhaitons-lui d’occuper une place méritée sur le marché.


Readiris Pro 11, d’Iris. Pour sûr ce n’est pas une nouveauté puisque ce logiciel OCR (reconnaissance optique des caractères) a été lancé lors d’Apple Expo 2005 et, si une nouvelle version est bien dans les cartons de l’éditeur, il faudra patienter encore un peu pour en bénéficier. Cependant de nouvelles langues ont été ajoutées à la liste déjà longue de celles que Readiris Pro est capable de reconnaître. Aux 6 langues d’interface disponibles, il faut maintenant compter 118 langues reconnues.

Il n’est plus nécessaire de mettre en avant la très grande qualité de reproduction de la mise en page d’un document source, ni celle de l’export en pdf indexable. Mais se souvient-on que ce logiciel est capable (au prix d’un petit apprentissage) de reconnaître une écriture manuscrite (à condition d’écrire en lettres capitales) et ainsi de la transformer en document éditable ? Sans aucun doute également utile, il contient aussi un outil de mise à jour du contenu des logiciels de carnet d’adresses en permettant la numérisation à plat des cartes de visites (jusqu’à 10 par passage). Celui qui est incontestablement reconnu comme le meilleur logiciel d’OCR du marché reste à un prix très abordable (49 euros à la Fnac).

Souris V550 Nano, de Logitech. Une souris laser (donc plus précise et utilisable sur une surface blanche unie) équipée du support « Clip-and-Go ». Il est possible de la sorte d’attacher facilement et de façon sûre sa souris à son portable. Le récepteur « Plug-and-Forget » associé est un tout petit bouchon émetteur-récepteur qui ne dépasse que de 8 mm de sa prise USB et qu’il est donc possible de laisser branché en permanence. Ses piles ont une durée de vie annoncée de 18 mois, le double de la concurrence. La technologie de connexion sans fil utilisée réduit les interférences et les déconnexions. Elle coûte moins de 50 euros.

Souris SlimBlade, de Kensington. Son profil ultra-fin veut éviter tous les problèmes pathologiques atteignant le poignet des utilisateurs. Filaire, elle a une soeur jumelle dont l’émetteur-récepteur trouve sa place sous la souris lorsqu’il est inutilisé, protégeant ainsi le capteur optique. Plusieurs robes sont disponibles dans une gamme de prix comprise entre 17 et 40 euros.

Tablette Cintiq 12WX, de Wacom. Combiner un écran interactif et une tablette n’est plus un luxe. Ce véritable bloc à dessin comporte toutes les facilités que l’on est en droit d’attendre de ce type de périphérique avec, en plus, le confort du dessin directement au bout du stylet. les touches tactiles programmables placées de part et d’autre de l’écran donnent accès aux fonctions récurrentes (zoomer, défiler, etc.). Son design compact (un petit A3 de moins de 2 cm d’épaisseur) et sa légèreté (à peine 2 kg) complètent son ergonomie. Il faut débourser tout de même près de 1 150 euros pour profiter de cette merveille.

Drive Genius, de Tri-Edre. Ce logiciel complète, mais ne remplace pas, TechTool Pro. Les analyses sont réalisées selon des algorithmes différents ce qui fait que les erreurs détectées et réparées ne sont pas les mêmes. Mais sa caractéristique la plus attrayante est sa capacité à modifier les partitions des disques sans perte des données qu’elles contiennent sauf, bien évidemment, si une partition ainsi modifiée n’est plus suffisamment vaste pour contenir les données résidentes (99 euros chez l’éditeur).


Alain Joly, septembre 2008