Le créateur de Max et les Maximonstres/Where the wild things are
Il nous a quittés en mai cette année, probablement pour rejoindre son pays imaginaire et ses créatures fantastiques. Maurice Sendak avait une imagination débordante au service de ses illustrations pour enfants, les remplissant de pays de rêves où des monstres griffus sont néanmoins prêts à faire la fête avec les enfants.
Né en 1928 à New York, Maurice Sendak a été influencé très tôt par les premières créations de Walt Disney : les aventures de Mickey ont enthousiasmé sa jeunesse et Fantasia, premier long métrage musical d’animation, a scellé sa vocation de dessinateur pour enfants. Son premier – et plus grand - succès est Where the wild things are (1963), l’histoire d’un enfant de 9 ans, Max, puni par sa mère et qui passe sa colère en s’imaginant conquérir un pays peuplé de monstres. Les dits monstres effrayant nombre de parents, Where the wild things are mettra un peu de temps à devenir un succès… qui ne se démentira plus. Maurice Sendak en tirera un court d’animation en 1974, un opéra en 1979 et contribuera encore à l’adaptation filmique de Spike Jonze,Max et les Maximonstres (2009 – voir notre article ICI), elle aussi un succès planétaire.
Maurice Sendak a publié nombre d’autres livres, en particulier In the night kitchen (1970) et Outside over there (1981), livres où il continue d’explorer « comment les enfants maîtrisent leurs émotions – ennui, peur, frustration, jalousie – et prennent conscience des réalités de leur vie » selon ses propres termes.
L’ AFA (Animazing Fine Art) est une galerie newyorkaise spécialisée dans l’art de l’animation, en quelque sorte l’équivalent de la galerie Arludik à Paris. Ses fondateurs Heidi Leigh et Nick Leone y exposent, ainsi qu’au château de Belcastel près de Marseille en France, les œuvres d’illustrateurs tels Tim Burton et Nicoletta Ceccoli. Leur rétrospective sur Maurice Sendak, jusqu’au 3 septembre 2012, met en relief, à travers nombre d’esquisses et aquarelles originales de Max et de ses monstres et d’autres livres, la pétulance et la fraicheur qui imprègne ces œuvres.
Clémentine Gaspard, août 2012