Tim Burton

Enfin à Paris, l'univers grotesque et gothique de Tim Burton! Immense réalisateur de cinéma américain, Tim Burton a toujours séduit par la singularité de son univers. Dessinateur inspiré, l'homme expose à la Cinémathèque crayonnés préparatoires, croquis et créations depuis son passé estudiantin et ses débuts à Disney jusqu'à ses projets les plus récents. Un retour sur la carrière protéiforme de Tim Burton: réalisateur, producteur, auteur, directeur artistique, concepteur de films animés ou live, mais aussi écrivain, photographe et illustrateur. Tout ça. Il faut tous ces médias pour étancher l'intense soif d'expression de l'inconscient burtonien.

Né en 1958 à Burbank, dans la banlieue de Los Angeles, Tim Burton s'y ennuiera ferme toute son enfance. Fêtes foraines ou cinéma de série B lui offrent vite une échappatoire: « J’ai toujours aimé les films de monstres. Ils ne m’ont jamais fait peur. Ils dégageaient tous quelque chose qui me plaisait terriblement ». A l’âge de dix-huit ans, il intègre le prestigieux California Institute of the Arts, fondé par Walt Disney en vue de former ses futurs artistes. En 1979, son projet de fin d’études lui décrochera une place au département d’animation des Studios Disney. Pendant quatre ans, il y fait ses classes  en tant qu’animateur puis artiste-concepteur sur Taram et le Chaudron magique ou Rox et Rouky, mais se sent frustré par le manque de liberté créative. Il en profite nénamoins pour développer  ses projets personnels dont ses premiers courts Vincent (en animation stop motion) et Frankenweenie (en live), tous deux en 1982, et  dont le studio Walt Disney n’encouragea pas la distribution, leur signification étant jugée trop morbide. Ces films servent néanmoins à Tim Burton de carte de visite à Hollywood et lui permettent de réaliser des épisodes de séries pour la TV et ses premiers longs métrages, Pee-wee Big Adventure (1985) et Beetlejuice (1988). Le succès de ces deux films lance définitivement la carrière de réalisateur de cinéma de Tim Burton, qui alternera régulièrement entre films d'animation et films live. Au nombre des premiers: le cultissime L'Etrange Noël de Mr Jack (1993, réalisateur Henry Selick) et le troublant Les Noces funèbres (Corpse Bride, 2005). Parmi les seconds, les deux Batman (1989 et 1992) renouvellent le genre du film de superhéros et en imposent une relecture plus psychologique.

L’univers de Tim Burton est indiscutablement personnel, évoquant un cauchemar enfantin imprégné des leçons de l’expressionisme allemand et des séries B hollywoodiennes de terreur. Tim Burton aime les fantômes (Beetlejuice), les super-héros (Batman, Batman Returns), les extraterrestres (Mars Attacks !), les cinéastes navrants (Ed Wood) et toutes sortes de créatures émouvantes et macabres, parias et laissés pour compte par la société aseptisée des adultes.

Dans l'oeuvre graphique et animée de Tim Burton l'adolescence se fracasse toujours au monde des adultes, le cynisme et l'humour sont omniprésents, infusant son travail quel que soit le support : dessins, peintures, storyboards, films, marionnettes, maquettes, costumes, carnets de croquis et dessins animés...

Maître d'une pop culture très "nouveau millénaire", Tim Burton a renouvelé le cinéma hollywoodien, lui instillant esprit et âme et influençant toute une génération de jeunes artistes, qu'ils soient réalisateurs ou encore graphistes et illustrateurs.

L'exposition suit ainsi le courant de son imaginaire visuel, depuis ses premiers dessins d'enfance jusqu'à ses oeuvres plus récentes. Certaines des pièces exposées ont été réalisées pendant la conception et la production de ses films - c'est d'ailleurs l'occasion de découvrir un grand nombre de projets jamais réalisés -, d'autres pendant ses études, ses premiers films non-professionnels et ses premiers courts-métrages réalisés à l'époque où il peinait sur Rox et Rouky chez Walt Disney. On y voit le parcours de Tim Burton jusqu'à aujourd'hui, y compris des éléments issus de ses tout derniers films, Dark Shadows et Frankenweenie, qui sortiront en 2012.

Originellement conçue par le MoMA de New York en 2009 (une consécration à soi tout seul!), l'exposition a voyagé depuis à Melbourne, Toronto et Los Angeles pour enfin faire escale à Paris.  Une occasion pour nous de revoir et enrichir le contenu du présent article que nous lui avions consacré dès 2009. Nous avons ainsi mis en ligne une nouvelle galerie de 25 nouveaux visuels (ci-contre en haut à droite) en supplément de la galerie de 26 visuels déjà présents (en bas à droite).

Une exposition majeure à ne pas manquer, jusqu'au 5 août 2012 à la Cinémathèque Française !

Léonor de Bailliencourt, novembre 2009, et Paul Schmitt, mars 2012

Le MoMA de New York. Rien que ça ! Voilà une exposition rétrospective qui démontre, s'il le fallait encore, l'importance cruciale prise par le réalisateur américain dans le paysage créatif mondial.

Ainsi, à 51 ans l'homme se voit accorder l'immense honneur de suspendre ses dessins personnels aux cimaises du MoMA. L'occasion aussi d'un retour sur sa carrière protéiforme : réalisateur, producteur, auteur, concepteur de films animés mais aussi écrivain, photographe et illustrateur. Tout ça. Il faut tous ces médias pour étancher l'intense soif d'expression de l'inconscient burtonien.

L'exposition suit ainsi le courant de son imaginaire visuel, depuis ses premiers dessins d'enfance jusqu'à ses oeuvres plus récentes. Certaines des pièces exposées ont été réalisées pendant la conception et la production de ses films - c'est d'ailleurs l'occasion de découvrir un grand nombre de projets jamais réalisés -, d'autres pendant ses études, ses premiers films non-professionnels et ses premiers courts-métrages réalisés à l'époque où il peinait sur Rox et Rookie chez Walt Disney.

Dans l'oeuvre graphique et animée de Tim Burton l'adolescence se fracasse toujours au monde des adultes, le cynisme et l'humour sont omniprésents, infusant son travail quel que soit le support : dessins, peintures, storyboards, films, marionnettes, maquettes, costumes, carnets de croquis et dessins animés...

Maître d'une pop culture très "nouveau millénaire", Tim Burton a renouvelé le cinéma hollywoodien, lui instillant esprit et âme et influençant toute une génération de jeunes artistes, qu'ils soient réalisateurs ou même graphistes et illustrateurs.

L'exposition à voir si vous êtes de passage à New York cet hiver ou ce printemps !

Léonor de Bailliencourt - Novembre 2009
Du 22 novembre 2009 au 22 avril 2010.
Museum of Modern Art, 11 West 53 Street, New York (USA).
Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h30 à 17h30. Nocturne le vendredi jusqu'à 20h.
Attention horaires spéciaux à l'occasion des fêtes de fin d'année.