Studio Nexus

Une des « hot shops » londoniennes les plus créatives en animation et vidéo.

En 15 ans d’activité, Nexus, sous la direction de Christopher O’Reilly,  s’est construit un vivier de talents à nul autre pareil. S’ils ne font pas – encore – de longs métrages, leur palmarès est éloquent dans toutes les autres catégories. Pas moins de dix prix ou nominations glanés aussi bien côté pub aux Cannes Lions ou aux D&AD Awards qu’aux Oscars, Grammy Awards (musique) ou même aux très sérieuses TED conférences. Pubs, clips musicaux mais aussi films courts d’auteur et projets interactifs sont leur terrains de jeux. « Les projets viennent un peu de tous les horizons, explique la productrice Claire Spencer Cook, agences, clients et artistes eux-mêmes. Nous nous focalisons sur le character design et la narration, en insistant sur le design graphique et des histoires qui ont du cœur ».

Maison de production de vidéos et d’animation, Nexus représente 25 réalisateurs. Une équipe mêlant nouveaux venus et talents reconnus comme Smith and Foulkes (nominés aux Oscars en 2009 pour This Way Up, hilarante tribulation de deux croquemorts essayant de livrer un cercueil au cimetière), Jonas Odell, Johnny Kelly, Quayola (dQ), The Theory, Evan Boehm ou encore Felix Massie. Et un vivier créatif où les projets artistiques complètent les travaux commerciaux. Johnny Kelly par exemple est le réalisateur du spot Back to the start des restaurants Chipotle, spot primé aux Cannes Lions 2012 (ndlr : l’américain CAA lui a succédé aux Epica Awards 2013, avec le film The Scarecrow/l’Epouvantail, toujours pour Chipotle : à surveiller aux prochains Cannes Lions 2014). Johnny Kelly est aussi un des participants de Memory Palace, mise en scène d’un texte de science-fiction dystopique au V&A museum fin 2013.

Nexus s’appuie aussi sur son équipe de 30 personnes et un studio d’animation interne, où on aime mixer les genres en fonction du projet. Les techniques traditionnelles comme collages et stop motion y sont supplémentées avec des technologies et logiciels comme 3d Studio Max, Cinder, Unity, WebGL ou Openframeworks. Le court Forms de dQ (Quayola) et Memo, réalisé à l’occasion des JO 2012 à Londres pour une exposition au National Media museum, capture ainsi les mouvements d’athlètes et les transpose en gerbes de particules 3D aux trajectoires abstraites : du grand art.

Ce court et une douzaine d’autres, best-of des réalisations de Nexus (voir descriptions en galerie ci-jointe), sont à déguster de visu au Cube à Issy-les-Moulineaux (92) jusqu’au 26 juillet 2014. Et sinon sur le site de Nexus, véritable repaire de créativité animée : www.nexusproductions.com

Paul Schmitt, mars 2014