Graphisme contemporain et patrimoine(s)

Le graphisme français contemporain au service du patrimoine : le meilleur des années 2000 en la matière !

Certainement l’exposition graphique de l’année à Paris, surtout depuis la disparition de la regrettée galerie Anatome. Les – nombreux – graphistes présents à l’inauguration lundi 16 septembre 2013 ne boudaient pas leur plaisir de la visibilité que la BnF donne ainsi à leurs travaux en particulier et à la profession dans son ensemble.

« "Graphisme contemporain et patrimoine(s)" est un peu le pendant de l’exposition "Graphisme et création contemporaine" que nous avions organisée en 2011, explique la commissaire et bibliothécaire Sandrine Maillet. On y voit comment le graphisme met en scène, revisite les oeuvres du patrimoine. » Un patrimoine entendu ici au sens large du terme : monuments, institutions culturelles mais aussi théâtre et même… le graphisme lui-même avec les travaux affichés de B.A.T., le Bureau des Affaires Typographiques, qui s’est donné pour mission de moderniser des fontes historiques.

L’exposition à la BnF François Mitterrrand, dans la lumineuse allée Julien Cain, met à l’honneur jusqu’au 17 novembre 2013 une sélection de travaux réalisés en France par quelque quarante graphistes ou collectifs graphiques dans les années 2000.

Une superbe compilation qui comprend essentiellement du print (affiches, livres et brochures), car la BnF n’expose que ce qui a vocation à rentrer dans son fonds. Manquent donc à la démonstration ces autres designs graphiques à voir sur nos écrans ou même sur les murs de la ville (signalétique). On se réjouit néanmoins avec Malte Martin de voir « la diversité des formes contemporaines que la graphisme met au service du patrimoine, la façon dont il en permet une nouvelle lecture, une nouvelle approche ».

On peut ainsi aborder "Graphisme contemporain et patrimoine(s)" de façon transversale, en étudiant et comparant les inspirations et façons de travailler des divers créateurs. Comment Michel Bouvet, Ronald Curchod, les M/Mou Catherine Zaskconçoivent une affiche pour une pièce de théâtre de Shakespeare. Les contraintes graphiques mais aussi politiques qu’aborde c-album (Laurent Ungerer) dans sa campagne (2012) pour la réouverture du musée de l’Institut du monde arabe. Ou encore les difficultés rencontrées par  Dirk Behage pour fabriquer un alphabet en porcelaine pour la signalétique du musée de la porcelaine à Limoges (2012). De véritables études de cas que nous vous résumons dans la galerie ci-jointe, mais que nous ne saurions trop vous encourager à poursuivre sur place à la BnF.

Paul Schmitt, septembre 2013

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