Prix HSBC 2013
Dix nominés et deux lauréates pour promouvoir la génération émergente de la photographie.
La plupart des compétitions photographiques comme le Prix Pictet ou le Prix Arcimboldo s’adressent à des photographes chevronnés voire déjà reconnus. Certains, comme SFR Jeunes Talents ou ici le Prix HSBC ciblent les jeunes photographes, la génération encore en devenir et en quête de reconnaissance. Depuis sa création en 1996, le Prix HSBC a déjà fait office de découvreur en récompensant des photographes comme Valérie Belin (2000) ou le duo Clark & Pougnaud (2006).
Tous les genres sont admis, et l’historienne d’art et directrice artistique de cette édition 2013 Emmanuelle de l’Ecotais se plaît à souligner la diversité des thèmes et techniques des participants. Photographie de plus en plus technique (« photoshopée » diront les critiques), recherches plastiques à travers la mise en scène, et installations visent à déborder les cadres de la photographie traditionnelle, à « prolonger le questionnement de la représentation du réel ».
780 ( !) candidats cette année, réduits à une liste de dix finalistes nominés (visuels en galerie ci-contre) d’où le jury a distingué deux lauréates :
Cerise Doucède, née en 1987, vit et travaille à Toulon après s’être formée à l’ECV (Aix et Paris) et à l’école de photographie Speos. « Cerise Doucède conçoit des installations avant de prendre en photographie ses modèles : elle crée des environnements qui foisonnent d’objets suspendus dans l’espace, comme autant de pensées virevoltantes, propres à exprimer une part de la personnalité de chacun » analyse Emmanuelle de l’Ecotais
Noémie Goudal, née en 1984, vit et travaille à Londres où elle a d’ailleurs fait ses études à Central Saint Martin (BA en Graphic Design) et au Royal College of Art (MA en Photographie). Pour Emmanuelle de l’Ecotais, « Noémie Goudal invente des installations à l’aide de matériaux industriels (plastique, papier, cartons, tissus) en pleine nature, rendant l’espace irréel. Dans certains lieux fermés, comme des grottes ou des usines désaffectées, elle crée – à l’aide de photographies imprimées – des fenêtres étranges et morcelées, ouvertes sur un extérieur fabriqué. Tous ces lieux fictifs se proposent d’héberger l’imaginaire de chacun».
Le Prix HSBC va permettre à Cerise Doucède et Noémie Goudal de publier chacune leur monographie à Actes Sud et de bénéficier d’une exposition itinérante pendant l’année 2013. Première étape à la Galerie 51 à Paris jusqu’au 16 juin 2013, puis à Mougins village du 29 juin au 15 septembre 2013 et à Metz du 27 septembre au 27 octobre avant de finir par Toulon du 16 novembre au 15 janvier 2014.
Clémentine Gaspard, mai 2013