Nocturnes

Une exploration du thème du rêve dans la BD.

Visions oniriques ou préscientes, cauchemars, réalité déguisée : tous ces aspects abondent en littérature, et la BD n’y fait pas exception. Les rêves sont la littérature du sommeil, disait Jean Cocteau, et la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image en fait le thème de son exposition hivernale Nocturnes.

Nocturnes rassemble près de 200 œuvres dessinées, depuis les grands classiques (Little Nemo in Slumberland) jusqu’aux auteurs contemporains. Y compris la partie réalisée par Blutch pour le film collectif d’animation Peur(s) du noir. Mais plus qu’une compilation, Nocturnes présente l’intérêt d’être scénarisée de façon ludique par l’atelier Lucie Lom (Philippe Leduc et Marc-Antoine Mathieu, auteur de BD, graphistes et scénographes), qui se joue ici de l'espace muséal (voir vue en coupe ci-dessous).

Un banal couloir de service guide le public jusque dans la chambre du gardien de nuit du musée. La chambre s’est disloquée et s’ouvre sur une perspective profonde et étrange : des murs et des cloisons partent à la dérive, révélant des lits qui semblent devenus fous. Décalés, poétiques ou cauchemardesques, ils ont pour fonction de dialoguer avec les oeuvres exposées. Au fond de l’espace, une mélopée donne une dimension inquiétante : ici règle le cauchemar…

Une expérience à vivre non seulement pendant le traditionnel Festival de la BD d’Angoulême (fin janvier), mais jusqu’au 31 mars 2014.

Clémentine Gaspard, janvier 2014

 

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