INDESIGN (partie I)

InDesign CS 3, un bon cru!

Définir les fonctionnalités d’un logiciel de mise en pages est sans doute l’exercice le plus difficile qu’il soit, car il doit répondre aux attentes d’utilisateurs aussi divers que les graphistes indépendants, les maquettistes metteurs en pages, les grosses sociétés d’édition de livres, de presse périodique ou quotidienne… et aux nouvelles exigences de la publication multicanaux ! Les capacités de cette nouvelle version n’échappent pas à cette règle et chacun pourra, grâce à la nouvelle interface unifiée, à l’espace de travail et aux menus personnalisables, constituer « sa » version d’InDesign…


Ce qui va plaire aux graphistes…
L’idée n’est pas nouvelle chez Adobe et il y a quelques versions déjà que Photoshop fait un peu de vectoriel et qu’Illustrator fait un peu de bit-map de façon à éviter les va-et-vient entre les deux logiciels pour certaines opérations simples, mais qui facilitent grandement la production. InDesign applique cette règle depuis sa première version, mais est largement perfectionnée dans la CS3. L’ouverture vers de nouvelles formes de créativité est évidente…

Qui n’a jamais pesté de devoir impérativement passer par Photoshop pour profiter de la série des filtres de calques. La majorité d’entre eux sont maintenant présents dans InDesign CS3 et peuvent s’appliquer directement aussi bien aux objets qu’au texte : à l’ombre portée déjà existante s’ajoutent maintenant l’ombre interne, la lueur externe et interne, le biseautage et l’estampage, l’effet satin et l’incrustation en dégradé.


L’amélioration de la transparence est également au programme. Ainsi, le contour progressif des objets est maintenant réglable côté par côté et selon un angle réglable, et surtout la transparence comme l’incrustation en dégradé peuvent être définies séparément pour le fond, le contour, le texte ou s’appliquer à la totalité de l’objet.

L’habillage de texte connaît également quelques perfectionnements : il peut s’appliquer à gauche, à droite, des deux côtés ou sur le côté libre le plus large disponible autour d’un objet. De plus, les définitions d’habillages présentes sur les gabarits affectent les pages du document.

 

…et aux maquettistes.
La course permanente à la réduction des coûts nécessite des outils de plus en plus productifs, Adobe l’a compris depuis longtemps et améliore constamment ses produits en ce sens. Les nouveautés sont spectaculaires cette fois-ci.

La nouvelle barre de contrôle est non seulement plus complète, elle peut être complètement personnalisée et comporter de nombreuses options si vous utilisez un écran large. Elle offre ainsi la possibilité de créer un tableau de bord assemblant les fonctions que vous utilisez le plus fréquemment.

 

Plusieurs fichiers peuvent être maintenant sélectionnés simultanément, soit depuis la fenêtre de sélection de la commande « Placer… », soit par glisser-déposer depuis le bureau ou depuis Adobe Bridge vers le document InDesign où ils doivent être placés. La sélection peut-être « discontinue » et contenir à la fois des fichiers texte et image. Pour éviter toute erreur, le curseur affiche le début du texte ou une imagette du fichier à placer et, s’ils sont plusieurs, le nombre de fichiers restant à positionner.

En complément, un bloc peut être défini avec des options d’ajustement (position de cadrage, mode d’ajustement par rapport au bloc) qui s’appliqueront automatiquement lorsqu’on y placera une image. InDesign CS3 est même capable de placer ses propres fichiers natifs à l'intérieur de ses propres fichiers : c'est aussi une  possibilité de travailler à plusieurs sur une même page, chacun sur son fichier.

Les styles de caractères, de paragraphes et d’objets peuvent maintenant être classés au sein de dossiers, ce qui permet à la fois de les classer et de diminuer la taille des listes. Les styles imbriqués ont acquis une fonction de récurrence : il est ainsi possible de répéter une séquence fixe de styles de caractères jusqu’à la fin du paragraphe, l’enrichissement typographique de listes de bibliographies devient très simple !

Les tableaux et leurs cellules ont aussi droit à la définition de styles dans cette nouvelle version. Inutile d’en vanter les mérites, d’autant qu’ils peuvent aussi s’appliquer au moment de l’import de tableaux Excel ou Word.