INDESIGN (partie II)

Doit-on considérer cela comme des détails ? De nombreuses fonctions sont améliorées : « Application rapide » est enrichie de commandes de menus, de variables de texte et de scripts ; les alignements peuvent être définis à partir des marges, des bords de page ou de la double page ; un double-clic donne accès à un objet au milieu d’un groupe ; une rangée supérieure a été ajoutée à la fenêtre des glyphes pour y stocker ceux utilisés récemment, de nouveaux filtres et la capacité d’enregistrer des ensembles complètent cet outil fort commode ; la palette des pages affiche maintenant des vignettes et simplifie le déplacement de pages d’un emplacement à un autre ; enfin, le mode de notes éditoriales, qui n’apparaissait que lorsqu’InCopy était installé, est constamment accessible dans cette version et, bien sûr, visible dans InCopy.

Gardons le meilleur pour la fin : le nouveau panneau « Cherche/Remplace », lequel affiche maintenant quatre sous-ensembles. Le premier « Texte » correspond à celui de la CS2. Le deuxième, « GREP », dérivé d’une fonction Unix, donne accès à un cherche-remplace évolué capable de prendre en compte la position d’une expression d’un mot dans une phrase ou un mode de composition et de mémoriser des variables qu’il peut restituer pour, par exemple, ajouter des espaces fines entre les paires de chiffres d’une série de numéros de téléphone. Le troisième, « Glyphe », servira à chercher un caractère particulier d’une police Unicode pour le remplacer par un autre caractère d’une autre police. Le dernier, « Objet », donne accès aux attributs et effets d’un objet pour les modifier en série. Gageons que cet ensemble va faire date…

L’automatisation n’est pas oubliée
Cette nouvelle version d’InDesign dispose de variables internes. Par exemple, un titre courant pourra contenir automatiquement le nom du chapitre précédé ou suivi d’un texte prédéfini.

Le comportement d’un élément de menu peut être aujourd’hui modifié par le biais d’un script AppleScript, Microsoft Visual Basic ou JavaScript. Ce dernier, grâce à l’ExendedScript toolkit permet même de créer des interfaces complexes sans devoir écrire un plug-in.

L’import et l’export de ou vers des bases de données sont optimisés par la reconnaissance de XSLT (Extensible Stylesheet Language Transformation), de même les tableaux codés selon le standard CALS sont parfaitement interprétés lors de l’import. Dans le même esprit, l’export de pages en XHTML est directement exploité par Adobe Dreamweaver CS3 lorsque les CSS nécessaires ont été définies. C’est un moyen simple et rapide de tenir à jour simultanément, et avec une grande cohérence graphique, un catalogue papier et un site Web.

Fidèle à son intérêt pour le flux de production, Adobe a doté InDesign CS3 des fonctions nécessaires pour transmettre à Acrobat les informations du document sous la forme d’un Ticket JDF.

 

Et les deux autres membres de la famille alors ?
Tout comme Photoshop, InDesign appartient maintenant à une famille comprenant aussi InCopy et InDesign Server. InCopy est maintenant disponible directement et non plus par l’intermédiaire d’un intégrateur comme auparavant, et InDesign dispose en standard des éléments qui lui permettront de communiquer avec lui. Les améliorations d’InCopy sont bien sûr calquées sur celles de son grand frère et on y retrouvera notamment le superbe "Cherche-remplace".

Apparu avec la CS2, InDesign Serveur est toujours une version d’InDesign démuni de son interface et pilotable en totalité par des scripts JavaScript, AppleScript, VB Script ou des plug-in développés en C ++. Il supporte l’API SOAP, ce qui permet de lui développer une interface Web. Il n’est disponible que par l’intermédiaire de sociétés d’intégrateurs.