Rencontres d'Arles 2017

Oubliez les thématiques, ce festival de la photo s’étend tous azimuts pour mieux nous ouvrir les yeux.

« Terre d’accueil de la photographie » selon le mot de Sam Stourdzé, les Rencontres d’Arles s’étendent  d’année en année, touchant à tous les thèmes et s’étendant hors les murs avec des prolongements à Nîmes, Avignon, Marseille et même Toulon. Et people et institutions affluent. On ne parle pas de la nouvelle ministre de la Culture, Françoise Nyssen, qui est en quelque sorte la « régionale de l’étape » puisqu’elle vit et dirigeait à Arles sa maison d’édition Actes Sud. Mais d’Audrey Tautou dont les autoportraits n’ont pas séduit grand monde, de Jane Birkin qui rend un hommage triste à sa fille disparue et photographe talentueuse Kate Barry, et de la participation d’institutions comme le Centre Pompidou avec l'exposition « Le Spectre du surréalisme ».

Quelque 40 expositions rassemblent 250 artistes. De grands noms, bien sûr comme Joel Meyerowitz, Annie Leibovitz ou Jean Dubuffet. Des pays invités comme la Colombie à découvrir à travers des photos vernaculaires, de rues et de gens ordinaires. De remarquables reportages photo qui auraient leur place à Visa pour l’image, comme le sort des statues de Lenine en Ukraine vu par Niels Ackermann et Sébastien Gobert, et surtout l’Iran vu par 66 de ses propres photographes en cet An 38 de la révolution islamique. Et des explorations de nouvelles écritures comme VRArles Festival qui présente une vingtaine de films en réalité virtuelle.

Un programme ouvert sur le monde donc, dont le point d’orgue est cette semaine professionnelle du 3 au 9 juillet 2017, mais dont les expositions attendent quelque 100 000 visiteurs (record battu l’an dernier) à Arles et alentours jusqu’au 24 septembre 2017.

Clémentine Gaspard, juillet 2017